La gestion éco-responsable du Golf de Servanes

Le respect de l’environnement est au cœur des préoccupations de l’ensemble des golfs Resonance Golf Collection. L’impact des produits phytosanitaires sur la faune et les sous-sols, la raréfaction de l’eau, les coûts des énergies sont pris en considération au quotidien afin de concilier respect de l’environnement et pérennité.

Simon Valmy, notre superintendant se livre sur les actions menées face aux enjeux écologiques au Golf de Servanes

Le Golf de Servanes est largement engagé depuis quelques années déjà en faveur de la transition écologique, chaque action réalisée sur le golf est mûrement réfléchie pour s’assurer du respect des ressources naturelles et de la biodiversité qui nous entoure.

Simon, notre superintendant, axe son travail autour de trois piliers qui constituent les fondamentaux d’un entretien responsable :

  • La gestion de l’eau
  • La préservation de la biodiversité
  • L’utilisation contrôlée de produits

1. La gestion de l'eau

Notre eau provient du lac de Serre-Ponçon en amont. Ce sont les canaux des Alpilles qui nous l’acheminent. Nous travaillons en étroite collaboration avec les gestionnaires de ces canaux pour le suivi de notre consommation, nos pratiques d’entretien et notre manière d’économiser la ressource.
Le système d’arrosage a été refait progressivement. Au total ce sont près de deux millions d’euros investis qui nous permettent de piloter de façon très précise notre arrosage. Le fait d’avoir des arroseurs indépendants les uns des autres ainsi qu’une station de pompage moderne et un logiciel d’arrosage performant permet une finesse qui économise l’eau de façon très importante. Cette précision est à relier à un travail de relevé quotidien des besoins du sol en eau à l’aide d’une sonde hydrique. On sait avec précision quel pourcentage d’humidité on a en sous sol sur chaque green du parcours. On vise au minimum 23% d’humidité et quand on est à 27% c’est parfait. Car il faut bien comprendre que ce n’est pas en lui donnant beaucoup d’eau qu’un parcours va être en bonne santé. Notre golf a en plus la particularité d’être souvent exposé au vent. Ce n’est pas un ennemi, mais plutôt un allié car il assèche les maladies. Il faut juste être vigilant sur ce pourcentage d’humidité. C’est un travail quotidien d’anticipation et d’observation qu’il faut mener. Nous sommes passés de plus de 160 000m3 à l’année à un peu plus de 100 000m3 en très peu de temps et je suis persuadé que nous pouvons encore faire mieux avec la poursuite de notre pratique culturale globale qui vise à installer des graminées plus résistantes à la chaleur et aux maladies, tout en effectuant davantage d’opérations mécaniques.

2. La préservation de la biodiversité

Un dialogue avec la nature, c’est ça notre métier au quotidien ! Pour valoriser la nature avec laquelle on échange, il faut de l’observation, de la compréhension et de l’anticipation parce que chaque jour c’est différent. Les greens en particulier demandent une attention constante, comme le lait sur le feu. La nature ayant horreur du vide, il faut être très vigilant à ce qu’elle n’étouffe pas tout. C’est pour ça que nous avons revu notre gestion des sous-bois. Parce qu’un sous-bois mal entretenu, trop dense, ça peut être destructeur pour un green : s’il n’a pas assez d’aération, de couloir d’air, il étouffe. Il faut donc déboiser de manière très précise et raisonnée pour créer des couloirs d’aération. Ces couloirs vont aussi favoriser les cycles de régénération du gazon.

Autre détail qui n’en est pas un, les prairies fleuries qu’on laisse pousser haut. Au-delà du fait qu’elles donnent moins de boulot de tonte, ces zones donnent une ambiance au parcours. Les joueurs les apprécient beaucoup. C’est ce qui marque une différence et fait sortir de l’ordinaire. Quand un parcours a une âme, il frappe les esprits. C’est important de sentir qu’un parcours de golf vit au sens propre du terme.

3. L’utilisation contrôlée de produits

Ne nous cachons pas, certaines pratiques d’entretien appartenant au passé ont créé un fossé sur les golfs en France. Le niveau global d’entretien avait baissé au point que certaines machines n’étaient plus utilisées au profit d’une fréquente utilisation des produits… Sauf que la facilité que représentait les produits, c’est fini. Aujourd’hui notre métier exige qu’on s’adapte et en tant qu’intendants, nous sommes les acteurs principaux de ce changement obligatoire. Bien sûr cela demande des moyens de mise en place mais à partir du moment où les bonnes pratiques sont lancées cela est bénéfique.

Quand j’ai commencé dans le métier on commandait des centaines de litres de produits de synthèse. On ne se souciait pas de l’enracinement de l’herbe, en particulier sur les greens qui sont les surfaces les plus fragiles. Or il ne faut pas trop assister la plante en la gavant d’eau ou de produits de synthèse car on la met dans un système d’accoutumance néfaste. Il faut au contraire la faire travailler, la rendre plus autonome et donc plus résistante aux maladies. C’est grâce à des opérations mécaniques régulières, à des aérations plus ou moins profondes et à un arrosage maitrisé qu’on parvient à mieux enraciner la plante. Nous sommes ainsi passés de 3cm de racines à plus de 15cm depuis trois ans sur nos greens. Notre métier est de cultiver de l’herbe dans un sens et pour que mon support soit sain, il faut que je le travaille et que je l’assainisse en permanence.

Tous mes amendements sont organiques, c’est une entreprise française qui fournit nos engrais. J’ai d’ailleurs besoin de savoir comment sont fabriqués les produits que j’utilise. Est-ce qu’ils sont issus d’une composition à froid ou pas ? Parce que d’expérience une composition à chaud est moins facilement assimilée par le sol. L’enjeu est donc de choisir ce qui fait le mieux réagir le sol.

S’il y a un départ de maladie je préfère utiliser du bicarbonate de potassium qui assèche la maladie avant d’utiliser un produit phyto qui est en plus bien plus cher. Je suis passé d’ailleurs de 15 000€ de produits à 6000€ sur une année. C’est aussi lié à ma façon de traiter une éventuelle maladie. Le produit phyto je le garde en stock jusqu’au dernier moment. Il est là en cas d’ultime recours. Car auparavant j’utilise beaucoup le bicarbonate de calcium qui a une durée active de trois semaines et me permet d’assécher la maladie. En fait on veut éviter un phénomène d’accoutumance de la plante à ces « médicaments ». Il faut désaccoutumer la plante à ces produits tout autant que les greenkeepers. On voit bien que cette pratique culturale globale permet d’apporter une meilleure densité sur les fairways et les greens. La qualité du terrain s’en ressent en toutes saisons.

Entretien avec Jean Badéa, Directeur du Golf de Servanes

La gazonnière

En 2022, notre budget pour regarnir le parcours et y implanter un mélange d’herbe plus adapté aux conditions climatiques du Golf de Servanes, a été de 50 000€ toutes graminées confondues. On ne peut pas investir cette somme chaque année, du coup on va cultiver notre propre herbe. On a mis en place une zone près du practice sur laquelle on a travaillé la terre et installé de l’arrosage. On va prochainement recevoir des plaques de bermuda grass pour ensuite réaliser des boutures. C’est une zone de 2000 m² qui va nous servir de gazonnière. La culture de ces graminées va nous permettre de réduire encore la consommation d’eau puisqu’elles en ont moins besoin. Et puis ça nous permet aussi en période de grande restriction, voir d’absence totale d’arrosage, de garder des plantes en vie même si elles deviennent jaunes. Les graminées comme la Bermuda Grass ont la faculté de pouvoir redémarrer très vite dès la première pluie.

La méthode Resonance

Notre méthode d’entretien assure aux clients qui viennent jouer chez nous, qu’ils évoluent sur des golfs responsables. Ça voudra peut être-dire qu’à certaines saisons il y aura des pâquerettes sur les fairways. Bien sûr il existe des sélectifs qui sont propres, mais ça fait aussi partie des produits qu’on veut retirer de nos pratiques. Parce qu’on doit être en phase avec une notion plus large du respect de l’environnement tout simplement.

Les ateliers

Il est essentiel qu’on communique sur nos pratiques pour expliquer la manière dont on utilise la ressource en eau, dont on travaille notre sol et notre vision large du respect de la biodiversité. Expliquer concrètement ce qu’on fait, c’est la meilleure défense possible contre tous ceux qui pointent le golf du doigt. Les restrictions d’eau, on les applique à la lettre. On puise dans nos réserves, on n’arrose plus certaines zones si la période l’exige… On est bien conscient de l’enjeu global. Dans cette démarche, on réalise des ateliers pour présenter nos actions bien au delà du public de golfeurs. C’est assez synthétique mais en 2h avec Simon, on aborde la problématique de l’eau, on détaille la partie investissement, la partie adaptation du travail au quotidien par l’emploi de nouvelles graminées. Et bien entendu on répond à toutes les questions.

Renforcer les parcours

Si je prends une image, ce qui s’est pratiqué pendant des années sur les parcours, c’était juste du vernis. L’ensemble du milieu golfique était très sensible aux agressions extérieures, à la sécheresse, au manque d’eau, aux maladies. Aujourd’hui, en régénérant le substrat on va avoir des terrains, des greens notamment, beaucoup plus résistants et qui ne vont pas tourner du jour au lendemain à cause d’un manque d’eau. Leur système racinaire sera plus établi, la graminée en sera renforcée. Ce travail de passer d’un green enraciné à 3cm à plus de 10cm, c’est sur la durée que ça s’effectue et c’est un engagement de tous les jours.

Label Golf pour la Biodiversité

Nous avons obtenu le label GEO que nous sommes en train de renouveler. C’est un label beaucoup plus exigeant sur les pratiques d’entretien du parcours. Très concrètement nous devons communiquer et justifier de façon précise les quantités d’amendements qu’on apporte par an. On doit justifier de la réduction de notre impact phytosanitaire. Il nous faut préciser les surfaces qu’on traite, les zones naturelles qu’on a créé ou favorisé et sur quelle étendue. Ce label est très complémentaire de celui pour la biodiversité que porte la FFGolf. Nous visons d’ailleurs le niveau argent qui est en cours d’obtention. Les inventaires ont été fait et nous prouvent à quel point la biodiversité est riche sur le site du golf. C’est déjà un sacré témoin quant à la qualité de notre entretien. Nous n’aurions pas autant d’oiseaux ou d’insectes différents si l’on utilisait n’importe quel produit n’importe comment. Nous avons d’ailleurs intégré les enfants d’écoles des environs pour installer des nichoirs, venir étudier la faune et la flore sur le golf et les sensibiliser toujours plus au respect de l’environnement et à la découverte de la nature.

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